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Alexandrie , le 2 mars 2013 |
samedi 30 mars 2013
jeudi 28 mars 2013
Qsar el Nil
Qasr el Nil , en contre-bas sur les berges, les enfants des rues ont entrepris un caillassage en règle de tout ce qui ressemble à l'autorité. Je regarde, fasciné, des mômes de 10 à 12 ans dire qu'enfin on va les voir et que ce n'est pas fini . Ils ont des frondes , des foulards sur le visage et des morceaux de trottoir dans les mains. Ils vivent à la rue depuis des années. Je suis tout près, je ne sors pas mon appareil photo, il m'aurait fallu un casque et un gilet pare-balle...Je suis un peu lâche, je m'éloigne sur le pont, je fais cette image , je pense que c'est mon dernier jour au Caire , que j'aime cette ville et que rien de bon ne m'attend de l'autre côté du Delta.
MD
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Le Caire , le 6 mars 2013 |
Qasr el Nil , en contre-bas sur les berges, les enfants des rues ont entrepris un caillassage en règle de tout ce qui ressemble à l'autorité. Je regarde, fasciné, des mômes de 10 à 12 ans dire qu'enfin on va les voir et que ce n'est pas fini . Ils ont des frondes , des foulards sur le visage et des morceaux de trottoir dans les mains. Ils vivent à la rue depuis des années. Je suis tout près, je ne sors pas mon appareil photo, il m'aurait fallu un casque et un gilet pare-balle...Je suis un peu lâche, je m'éloigne sur le pont, je fais cette image , je pense que c'est mon dernier jour au Caire , que j'aime cette ville et que rien de bon ne m'attend de l'autre côté du Delta.
MD
mercredi 27 mars 2013
mardi 26 mars 2013
Laurine Rousselet
(...) " Pour regarder vers l'infini, il faut savoir échouer. C'est un travail monumental: les genoux en sang, courir crève de joie. Et pas moyen de dissimuler les courants d'airs. Ils font du crâne un soleil-tournis. J'ai toujours l'impression de me réveiller lorsque les autres s'endorment. Leur présence me fait trop de bruit. J'ai trop besoin de l'absence en moi. Et je ne veux pas m'adresser à l'autre, surtout pour dériver. J'emprunte au temps quelques bouffées d'air. Il se retrouvera bien en moi. Se nouer à la vie demande d'en sortir souvent. Le geste se nomme le poème." (...)
Extrait de De l'or havanais aux éditions Apogée ( 2010)
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Le 23 mars 2013 |
(...) " Pour regarder vers l'infini, il faut savoir échouer. C'est un travail monumental: les genoux en sang, courir crève de joie. Et pas moyen de dissimuler les courants d'airs. Ils font du crâne un soleil-tournis. J'ai toujours l'impression de me réveiller lorsque les autres s'endorment. Leur présence me fait trop de bruit. J'ai trop besoin de l'absence en moi. Et je ne veux pas m'adresser à l'autre, surtout pour dériver. J'emprunte au temps quelques bouffées d'air. Il se retrouvera bien en moi. Se nouer à la vie demande d'en sortir souvent. Le geste se nomme le poème." (...)
Extrait de De l'or havanais aux éditions Apogée ( 2010)
dimanche 24 mars 2013
jeudi 21 mars 2013
Jean Pascal Dubost
"Il se réveille; le train ralentissait, il descend ; mais personne. Quand il se fut vidé de la foule et de son brouhaha, le hall de la gare redevint un désert: aucun ferreur de cigale, ni de bailleur aux corneilles, aucune déshérence, aucun étrange hère, aucune faune, aucune flore, pas le moindre claque-soif couché par terre ou quêtant une clope ou un euro à l'entrée du point Presse, il n'y a cela dit pas le moindre point Presse, donc pas de vendeuse automatique, lasse ou indifférente, de "bonne journée " à l'enfilade, ni journaux , ni tabac, ni ships, ni roman de gare, ni presse locale, ni revues pornos, aucun signe de la vraie vie, aucun passage, tout d'un coup plus rien." (...)
Extrait de Le défait aux éditions Champ Vallon ( 2010)
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Jean Pascal Dubost, le 14 mars 2013 |
Extrait de Le défait aux éditions Champ Vallon ( 2010)
mercredi 20 mars 2013
Amandine Marembert
" Nous avons marché
dans les rues froides
de l'hiver pas en allé
nous avons parlé
de ce qui fraîchit les coeurs
le vent nous a mis des larmes aux yeux
nous avons traversé
un jardin
qui a réchauffé nos mains
nous avons écouté ensemble
des mots qui nous ont cousu
un tissu de lumière
nous avons tenu
un même livre
le printemps est venu
dans les fleurs et les oiseaux
de sa couverture"
Amandine Marembert, Inédit 2013
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La Très Petite Librairie de Clisson , le 8 mars 2013 |
dans les rues froides
de l'hiver pas en allé
nous avons parlé
de ce qui fraîchit les coeurs
le vent nous a mis des larmes aux yeux
nous avons traversé
un jardin
qui a réchauffé nos mains
nous avons écouté ensemble
des mots qui nous ont cousu
un tissu de lumière
nous avons tenu
un même livre
le printemps est venu
dans les fleurs et les oiseaux
de sa couverture"
Amandine Marembert, Inédit 2013
lundi 11 mars 2013
dimanche 10 mars 2013
samedi 9 mars 2013
mercredi 6 mars 2013
lundi 4 mars 2013
dimanche 3 mars 2013
vendredi 1 mars 2013
Il y a des silences que parfois le chagrin vient habiter, ça dure l'espace d'un instant : un homme hors champ est entré à droite dans l'image. Tout a bougé très vite et l'homme qui téléphone a continué sa conversation, comme enfermé. Il n'a rien vu de la douleur de cet instant, ni la tristesse ni la solitude de l'homme à cloche pied qui a repris sa route. Certains instants sont des éternités et filent comme des comètes. Mais les traces en nous demeurent.
Alexandrie, MD
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