vendredi 29 mars 2013

jeudi 28 mars 2013

Qsar el Nil
Le Caire , le 6 mars 2013


Qasr el Nil , en contre-bas sur les berges, les enfants des rues ont entrepris un caillassage en règle de tout ce qui ressemble à l'autorité. Je regarde, fasciné, des mômes de 10 à 12 ans dire qu'enfin on va les voir et que ce n'est pas fini . Ils ont des frondes , des foulards sur le visage et des morceaux de trottoir dans les mains. Ils vivent à la rue depuis des années. Je suis tout près, je ne sors pas mon appareil photo, il m'aurait fallu un casque et un gilet pare-balle...Je suis un peu lâche,  je m'éloigne sur le pont, je fais cette image , je pense que c'est mon dernier jour au Caire , que j'aime cette ville et que rien de bon ne m'attend de l'autre côté du Delta.
                                                                                                                                                           MD

mercredi 27 mars 2013

Au Caire le 26 février 2013

  "L'homme est descendu de son vélo. Il s'est arrêté pour être sur la photographie. J'ai fait deux clichés. Sur l'un , il me regarde et puis sur l'autre son regard s'en va , c'est un mystère. Sur le mur derrière lui , il y a un petit portrait au pochoir , comme en écho. Voilà comment s'est faite l'image , en deux ou trois secondes."   MD

mardi 26 mars 2013

Laurine Rousselet
Le 23 mars 2013


(...) " Pour regarder vers l'infini, il faut savoir échouer. C'est un travail monumental: les genoux en sang, courir crève de joie. Et pas moyen de dissimuler les courants d'airs. Ils font du crâne un soleil-tournis. J'ai toujours l'impression de me réveiller lorsque les autres s'endorment. Leur présence me fait trop de bruit. J'ai trop besoin de l'absence en moi. Et je ne veux pas m'adresser à l'autre, surtout pour dériver. J'emprunte au temps quelques bouffées d'air. Il se retrouvera bien en moi. Se nouer à la vie demande d'en sortir souvent. Le geste se nomme le poème." (...)

Extrait de De l'or havanais aux éditions Apogée ( 2010)


lundi 25 mars 2013

dimanche 24 mars 2013

Sophie G Lucas
Le 21 mars 2013
"dans le jardin défait
lire
le chemin de la tempête
saperlipopette
montre douce tes mains
ça ne ressemble à rien
les lendemains 
de disputations"



Extrait de  Sous le ciel de nous
Editions Contre-Allées
Coll. Poètes au potager

jeudi 21 mars 2013

Jean Pascal Dubost
Jean Pascal Dubost,  le 14 mars 2013
"Il se réveille; le train ralentissait, il descend ; mais personne. Quand il se fut vidé de la foule et de son brouhaha, le hall de la gare redevint un désert: aucun ferreur de cigale, ni de bailleur aux corneilles, aucune déshérence, aucun étrange hère, aucune faune, aucune flore, pas le moindre claque-soif couché par terre ou quêtant une clope ou un euro à l'entrée du point Presse, il n'y a cela dit pas le moindre point Presse, donc pas de vendeuse automatique, lasse ou indifférente, de "bonne journée " à l'enfilade, ni journaux , ni tabac, ni ships, ni roman de gare, ni presse locale, ni revues pornos, aucun signe de la vraie vie, aucun passage, tout d'un coup plus rien." (...)

Extrait de Le défait  aux éditions Champ Vallon ( 2010)

mercredi 20 mars 2013

Amandine Marembert
La Très Petite Librairie de Clisson , le 8 mars 2013
" Nous avons marché
dans les rues froides
de l'hiver pas en allé
nous avons parlé
de ce qui fraîchit les coeurs
le vent nous a mis des larmes aux yeux
nous avons traversé
un jardin
qui a réchauffé nos mains
nous avons écouté ensemble 
des mots qui nous ont cousu
un tissu de lumière
nous avons tenu
un même livre
le printemps est venu
dans les fleurs et les oiseaux 
                                                                                                          de sa couverture"

                                                                                                       Amandine Marembert, Inédit 2013

mardi 19 mars 2013

Youn Sun Nah
La chanteuse coréenne Youn Sun Nah au THV ce soir , " Breakfast in Baghdad".

mardi 5 mars 2013



























                                 Mansour , sa bonhomie douce et intelligente.

vendredi 1 mars 2013


























Il y a des silences que parfois le chagrin vient habiter, ça dure l'espace d'un instant : un homme hors champ est entré à droite dans l'image. Tout a bougé très vite et l'homme qui téléphone a continué sa conversation, comme enfermé. Il n'a rien vu de la douleur de cet instant, ni la tristesse ni la solitude de l'homme à cloche pied qui a repris sa route. Certains instants sont des éternités et filent comme des comètes. Mais les traces en nous demeurent.
                                                                                            Alexandrie, MD