jeudi 21 mars 2013

Jean Pascal Dubost
Jean Pascal Dubost,  le 14 mars 2013
"Il se réveille; le train ralentissait, il descend ; mais personne. Quand il se fut vidé de la foule et de son brouhaha, le hall de la gare redevint un désert: aucun ferreur de cigale, ni de bailleur aux corneilles, aucune déshérence, aucun étrange hère, aucune faune, aucune flore, pas le moindre claque-soif couché par terre ou quêtant une clope ou un euro à l'entrée du point Presse, il n'y a cela dit pas le moindre point Presse, donc pas de vendeuse automatique, lasse ou indifférente, de "bonne journée " à l'enfilade, ni journaux , ni tabac, ni ships, ni roman de gare, ni presse locale, ni revues pornos, aucun signe de la vraie vie, aucun passage, tout d'un coup plus rien." (...)

Extrait de Le défait  aux éditions Champ Vallon ( 2010)

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