Antoine Emaz à Saumur le 9 septembre dernier |
ça passe
dans la pluie et le gris
quelle résonance confuse
s'obstine
dans ce froissement
d'air et d'eau
sans mots
un pan de passé
tire en arrière
un épais vent d'eau
aussi lourd que ce temps
on n'en sort pas
ça passe et chacun terre
ses morts vite ses rêves
chacun dedans pèse
son poids de figures vite
vues perdues
on longe
reste du temps devant
mais on change mal de route
avec cette gène
ce sac
il faut trop de temps de mots
pour vraiment voir et
se repérer un peu
en attendant
ce qui gagne sur nous
prend visage
comme une figure de rien
et cela n'émeut pas
mais colle au sol
atterre. " Peu importe", extrait de Sauf aux éditions Tarabuste en 2011
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