mercredi 12 septembre 2012

Caroline Sagot Duvauroux

A Saumur le 8 septembre 2012



" Je viens des autres. Je ne t'ai rien dit. Les langues s'excoriaient à laper le désastre. Les oiseaux sont aussi parfois là-bas mais jamais pigeon vole. Tout est creuset pourtant, bon sang la bile noire, la gouge donne moi! Voilà le poème.
Qui de nous deux avait dit: attends j'ai une course à faire?
Et fut course de vivre et d'allure traquenarde quand le vent ne vint pas. Soleil sous vent d'ouest, c'est ça? Un pied sur le talus l'autre sur la chaussée, sauter le fossé. Boiter fait la cadence. La jambe parle à l'autre. On dit, c'est penser. Myéline manque un peu. Revoilà le fossé. Chance, on a passé le rift. Chausser le front. Je vais te raconter les nuits et les coquelicots, les pas.
Je vais ne pas reconnaître. (...)"

Extrait de Vol-ce-l'est paru en 2004 aux éditions José Corti

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