Véronique Ovaldé

 Véronique Ovaldé , lors de sa lecture à Angers le 19 mai dernier .

  "Je m'appelle Rose comme ma mère. Pas Rose bis , pas deuxième Rose , pas Bouton de Rose, pas Rosalie , Rosa Niña, Seven Sisters Rose ou Rosa Gallica, non moi je m'appelle simplement Rose , comme elle. Je crois que c'est mon père  qui a choisi de me nommer ainsi . Mon père le directeur de cirque . Je ne veux pas savoir, je n'ai jamais voulu savoir, je ne fais que deviner la raison pour laquelle je m'appelle comme ma mère. Et chaque fois que j'y pense, je me sens sombrer dans un long puits de fraîcheur, avec au fond du puits tout au bout , le fond glissant à cause de la mousse et de l'humidité de roche qui me pénètre les os des chevilles et les bronches. Je pose mon cul sur les champignons rouges qui s'effritent en dégageant une odeur de coquillages.je reste assise dans ce territoire ombreux avec le grand cercle du ciel au-dessus de moi. Je respire avec précaution et je me répète: je m'appelle Rose comme ma mère. " (...)
                                      Extrait de Déloger l'animal

"J'aime cet endroit , j'aime ce froid qui me balaie le fond du corps , j'aime cet endroit mais il va falloir que je trouve un moyen d'en sortir."

Extrait de Toutes choses scintillant 
 

Entrée en littérature la nuit tout en travaillant le jour à la fabrication des livres , Véronique Ovaldé  est l'auteure de six romans depuis l'an 2000 et la parution de son premier ouvrage:"Le sommeil des poissons". Elle a publié depuis: Toutes choses scintillant en 2002, Les hommes en général me plaisent beaucoup ( Actes Sud en 2003), Déloger l'animal (Actes Sud 2005), Et mon coeur transparent ( L'Olivier 2008 )et Ce que je sais de Véra Candida (L'Olivier 2009).

Présenté en avant-première pour le Chant des Mots, le nouveau roman de Véronique Ovaldé  "Des vies d'oiseaux " à paraitre cet été aux éditions de L'Olivier